Passage d’un ange – Samedi 28 mars

C’est la joie chez Catherine et Antoine, mes amis. L’aîné de leurs garçons et sa femme attendent leur deuxième enfant. Catherine part en Asie pour le moment de l’accouchement.

Le bébé arrive. Mais, quelque chose ne va pas, c’est visible. Très vite, les médecins annoncent une malformation congénitale grave qui ne permettra pas à l’enfant de vivre. Et c’est l’attente : pendant combien de temps les parents jouiront-ils de la présence de cet enfant ? Antoine a rejoint sa femme pour réconforter la petite famille ; puis il a bien fallu rentrer en France.

Les parents du petit Augustin ont décidé de le sortir de l’hôpital. Ils voulaient lui offrir une vie de famille remplie de tout l’amour qu’ils éprouvaient pour lui. Augustin a été baptisé. Il est prêt pour le paradis.

Un jour, c’est l’angoisse : le petit va mal, il respire trop vite, il suffoque. Le lendemain, je rencontre mes amis : le petit Augustin est mort dans la nuit.

L’entretien, qui a suivi cette annonce, reflétait la louange au Seigneur : «Nous avons eu le passage d’un ange dans notre famille. Il nous a donné une force incroyable. Nous avons eu le sentiment qu’il était revêtu d’une puissance venue d’en-haut. Le temps partagé avec lui fut à la fois plein de souffrance mais rempli d’une grâce immense. Pendant les vingt-neuf jours de sa courte vie, il a répandu tellement d’amour autour de lui. Il a soudé les deux familles du jeune couple et nous nous sommes tous sentis si proches autour de lui.»

Au lieu de se lamenter sur ce drame, mes amis me dévoilaient tout ce que la courte présence de ce petit enfant avait suscité de beau et ils louaient le Seigneur. Pourtant, je le sais, leur cœur saignait.

Oui, les cœurs aimant Dieu savent voir ce qui est caché.

Prière :

Notre Père très aimant.., que ton Esprit éduque nos lèvres à te louer et te magnifier en toutes circonstances.
(Don Paul Préaux, modérateur de la Communauté Saint-Martin).