Le petit Louis et Michel Ange – Jeudi 26 mars

Pendant la descente des trois étages, Louis, âgé de trois ans à peine, s’arrête et se met en colère : sa maman est partie devant pour aller dégivrer la voiture en le confiant à Lucie, la voisine. Voyant Lucie, le petit garçon pousse un cri strident : il veut sa maman et pas la voisine. Lucie se met, elle aussi, à crier comme Louis. L’enfant fait alors un réel caprice et veut jeter son jouet du haut des marches. « Attention ! » lui dit Lucie sur un ton qui n’admet plus la réplique. L’enfant reste un moment interdit, puis il pointe son index menaçant vers Lucie. Lucie, qui est en contre-bas, pointe aussi son index en direction de celui du petit garçon. Cela l’amuse, la colère le quitte, un sourire timide naît sur ses lèvres. Lucie sourit aussi. Alors les deux index se touchent, comme dans la célèbre Création peinte au plafond de la chapelle Sixtine au Vatican. Michel-Ange a représenté Dieu touchant du doigt celui d’Adam. Ce geste signifie que Dieu lui donne la vie.

Oui, quand nous sommes blessés et que nous coupons la relation avec quelqu’un, nous sommes bien un peu morts pour celui avec lequel nous sommes fâchés «Il ne me répond pas, il fait le mort.» disons-nous parfois.

La réconciliation, ou la demande de pardon, redonne la vie, la paix et la joie. Dans la parabole du fils prodigue, le papa ne dit-il pas : «car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé» ? (Luc 15, 24)

Comme ce petit enfant, par un geste simple, nous pourrions amorcer une démarche de pardon ou de réconciliation.

Prière :

Seigneur Jésus, dans mon entourage, je souhaite ace celui ou celle qui essaie toujours de pardonner et de réconcilier plutôt que d’alimenter les rivalités.