Anne de Guigné – Samedi 21 mars

Très vite, Anne se détache de ce qui est matériel.

Quand elle perd sa première dent, elle reçoit un très beau cadeau. Son petit frère, par maladresse, casse l’objet. Le voyant pleurer, Anne dit à sa maman : « Ça ne fait rien, tant mieux même, je ferai le sacrifice d’Abraham. » Quand elle donne ses jouets pour des enfants pauvres, elle choisit les moins abîmés et ceux qu’elle aime le mieux : « Sans quoi, je ne ferais pas mon sacrifice. »

Vers l’âge de 10 ans, la maman d’Anne a l’impression que son enfant lui échappe : elle ne peut dire en quoi sa fille n’est point parfaite. Mère Saint-Raymond, catéchiste d’Anne, écrira plus tard : « … Le Bon Dieu l’appelait, elle en avait le sentiment : elle répondait à cet appel avec joie… elle avait une certitude intime qu’elle mourrait bientôt. » Son institutrice, Mlle Basset, ressent, chez son élève, une ascension rapide, une union à Dieu très intime : « Anne use des choses de la terre, mais n’a plus aucune attache… C’est, dans l’âme d’Anne, un calme paisible d’où découle un rayonnement bienfaisant. »

Anne de Guigné meurt à l’aube du 14 janvier 1922 d’une méningite. Elle n’a pas 11 ans.

« Cette enfant est une sainte ! » est le verdict général. Mais l’Église n’avait encore jamais eu à juger de la sainteté d’une enfant qui ne fût pas martyre.

Saint Jean-Paul II a proclamé Anne de Guigné vénérable le 3 mars 1990.

Prière :

«Ce qu’il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour confondre ce qui est fort» . Merci Jésus pour la sainteté manifestée par une si jeune enfant. Elle n’était pas parfaite, mais elle a cherché à s’améliorer ; et moi ?