Saint Joseph et notre pape, Mi-carême – Jeudi 19 mars

Jorge Mario Bergoglio allait avoir 17 ans, quand une force mystérieuse poussa le jeune homme à entrer dans la basilique Saint-Joseph de Buenos-Aires. Quand il en sortit, Jorge savait qu’il serait prêtre, et depuis ce jour, il voue une solide amitié à saint Joseph.

Sur sa table de nuit, Jorge, devenu pape François, a déposé une statuette qu’on ne trouve pas en Europe : elle représente saint Joseph endormi.

Dans l’évangile, l’Ange du Seigneur s’adresse par trois fois à Joseph dans un songe (dans la Bible, le songe ne désigne pas nécessairement le rêve) « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint » (Matthieu 1,20). Puis, quand l’enfant est en danger : « Lève-toi ; prends l’enfant et sa mère, et fuis en Égypte. Reste là-bas jusqu’à ce que je t’avertisse, car Hérode va chercher l’enfant pour le faire périr » (Matthieu 2, 13). Enfin, après la mort d’Hérode, l’ange lui apparaît en songe une troisième fois : « Lève-toi ; prends l’enfant et sa mère, et pars pour le pays d’Israël, car ils sont morts, ceux qui en voulaient à la vie de l’enfant » (Matthieu 2, 20).

Le pape François prend plaisir à dire qu’avoir saint Joseph endormi près de lui vaut bien tous les calmants. Quand il a un souci, il lui écrit un petit mot, il le glisse sous sa statue, et il lui demande de prier pour lui. C’est ainsi que saint-Joseph dort, au Vatican, sur une pile de petits papiers, et que le pape François jouit d’un sommeil réparateur malgré tous ses problèmes.

Prière :

Bon saint Joseph, Dieu vous a choisi pour être le compagnon et le protecteur de la Vierge Marie, pour être le père et l’éducateur de l’Enfant Jésus. Nous vous saluons et nous nous confions à vous.


(bis)

Dieu, Roger… et Roger

Deux Roger habitaient le même village. L’un était chauffeur de taxi et l’autre, prêtre. Le destin fit qu’ils meurent le même jour. Arrivés au Ciel, ils se présentent devant le Seigneur.

Le chauffeur de taxi passe en premier ; Dieu consulte ses registres et lui dit :

– Très bien mon fils, tu as gagné le Paradis. Tu as droit à une tunique en fils d’or et à un bâton en platine. Tu peux y aller.

Roger, le prêtre se présente à son tour. Dieu lui dit :

– Bien, mon fils, tu as mérité le Paradis. Tu as droit à une tunique de lin et à un bâton en chêne.

  • Pardon, Seigneur, il doit y avoir une erreur. Je suis Roger, le prêtre !

– Oui, mon fils, tu as mérité le Paradis avec cette tunique de lin.

  • Non, Seigneur, ce n’est pas possible ! Je connais l’autre Roger : il vivait dans mon village. Comme chauffeur de taxi, c’était une catastrophe ; il conduisait trop vite et très mal. Seigneur, j’ai passé cinquante ans de ma vie à prêcher tous les dimanches. Pourquoi cette différence entre lui et moi ?
  • Il n’y a aucune erreur, mon fils. Nous faisons maintenant des évaluations et des bilans de compétences. Nous travaillons au résultat et avec des objectifs. Durant ces vingt-cinq dernières années, chaque fois que tu prêchais, les paroissiens s’endormaient… Mais lui, chaque fois qu’il conduisait, tout le monde priait.

Prière :

Oui, Seigneur, chaque année, à la mi-carême, nous éditons un texte pour faire sourire. Alors, pardonne-nous, s’il te plaît, cette petite légèreté au sujet du Paradis.