Oui, perdre ces kilos disgracieux qui entourent notre taille comme une bouée de sauvetage, et qui nous empêchent de nous présenter sur la plage en petite tenue. Les médias enfoncent le clou en présentant sans cesse des régimes infaillibles qui ouvrent le sésame de la beauté. Oui, mais moi, chrétien qui vis actuellement le chemin du carême, j’aurais peut-être besoin d’un régime amaigrissant, mais d’une tout autre portée. Quelles seraient les surcharges dont mon âme pourrait se débarrasser ? Un surpoids d’orgueil qui me fait oublier de me tourner vers le Seigneur pour lui demander son aide, ses conseils, son soutien ? Irai-je, avant la fin du carême, lui demander pardon avec humilité pour toutes mes fragilités ? Une masse d’indifférence qui me ferme les yeux devant toutes les douleurs de mes frères, qu’ils soient d’ici ou d’ailleurs. Accepterai-je de délester ma bourse de quelques euros pour venir en aide à l’une ou l’autre de ces misères ? Ce pesant égoïsme qui me questionne dans mes gestes et dans mes projets : «Est-ce bon pour moi ? Y trouverai-je mon compte ?» Pourrai-je réaliser quelque chose de bon ou de gratuit pour mon voisin, pour mes amis ? Et cette lourde paresse qui m’empêche d’œuvrer au bien commun : celui du quartier ou de ma paroisse. Serai-je utile dans une pastorale, dans les visites aux malades, au catéchisme, à l’accueil de ma paroisse ?
Prière :